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Mririda, Le destin d’une poétesse amazighe  

Mririda, Le destin d'une poétesse amazighe

performance pluri-disciplinaire / tout public

Mririda… est un voyage poétique, musical et visuel
sur les chemins de la grande poétesse rebelle amazighe Mririda n’ Aît Attik

Courtisane et poétesse dans le Haut Atlas des années 40, Mririda a chanté dans une langue libre et belle les tourments de l’amour, dénoncé les souffrances des femmes, les abus de pouvoir des hommes et la soumission à l’occupant français. Merci à René Euloge qui l’a aimée, d’avoir recueilli, traduit en français et publié les poèmes de Mririda dans “ Les Chants de la Tassaout ”.

Pauvre jeune homme naïf, cesse de me harceler !

Je suis venue au pays pour revoir mes parents,

Non pour chercher un mari – Dieu m’en préserve –

Et je retournerai bientôt à Azilal, si Dieu veut…

Mes faveurs d’un soir t’ont tellement affolé

Quand, sans rire, tu m’invites à devenir ta femme (…)

Qu’as-tu donc à m’offrir contre ma liberté ?

——

Mririda n’ Aît Attik

Au cœur de la vallée de Tassaout, au début du XXème siècle, une femme en avance sur son temps chantait parfaitement des textes qu’elle ne savait pourtant pas écrire. De par son mode de vie libéré des chaînes sociétales et religieuses de l’époque, son existence dérangeait, à tel point que les traces de sa vie furent quasiment effacées.

Grande oratrice dotée d’une voix hors-pair, Mririda N’Aït Attik leva tous les défis auxquels elle fut confrontée quotidiennement, y compris son illettrisme. Elle devint ensuite un symbole de la poésie chantée dans toute une région, même si sa vie ne fut pas des plus heureuses.

Dans la vallée de Tassaout, peu de gens donnaient de la valeur aux idées de Mririda, mais rien ne l’empêcha de porter ses convictions. Elle défendit bec et ongles l’émancipation de ses concitoyennes, se dressa contre l’hégémonie du Protectorat et celle des caïds, puis veilla, sans le savoir véritablement, à garder en vie un précieux patrimoine oral. Pourtant, cette femme vécut et finit sa vie dans un grand anonymat, à tel point que ni son vrai prénom, ni sa date de naissance, ni sa tombe ne furent connus des chercheurs.
Garante d’une expression artistique unique façonnée par son héritage (elle tient ses textes d’une ancestrale tradition orale) qui la relie à travers les générations, Mririda parvient aux spectateurs.rices, empreinte de passion, de dévotion, de liberté. Un siècle nous sépare d’elle mais chaque note, chaque mot, nous révèle sa profonde réflexion sur la vie, la philosophie, l’art, la persévérance.

 

Création 25-26
L'équipe de création

Margot Châron – texte & chant
Moncef Ben Messaoud – composition sonore, musicale (saz, trompette…) & mapping
Christophe Schaeffer – création lumière et vidéo-poèmes
Esteban Lecoq – regard chorégraphique

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> Tout public à partir de 8 ans

> Durée : 50 min

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Compagnie À Trois Branches